Fragments pour une bio, en cours d'écriture
Avertissement
Cette biographie relève d'un geste artistique et non d'une communication professionnelle. La posture de l'artiste doit être distingué de l'engagement et des compétences du pédagogue. Mon travail d'enseignant, que je mène avec respect pour l'institution et mes élèves, existe dans un cadre distinct de mes gestes artistiques.
Refus de tout geste artistique entre 2002 et 2015
Journal photographié, filmé, écrit (depuis 2016)
Quotidien documentaire sur les réseaux sociaux mêlant image et texte. À partir d'octobre 2022, le journal bascule vers une exploration autobiographique de la violence familiale et du changement de prénom.
Performances
2025 > Performances silencieuses micro à la main au Palais de Tokyo et dans le cadre du séminaire Interface (masters Arts plastiques et Esthétique, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avec la Sorbonne Artgallery) lors de la présentation du livre Je veux glisser une œuvre à l'intérieur d'un individu d'Alberto Sorbelli
2025 > Performance silencieuse lors d'un déjeuner chez Alberto Sorbelli, en présence de Romane Charbonnel, Anthony Collot, Alexandre Gicquello, Jacques Henric, Maria Lannino, Colin Lemoine, Nicolas Liucci-Goutnikov, Pauline Mari, Catherine Millet, Thomas Schlesser, David Zerbib
Le silence de l'artiste
Depuis le 13 juillet 2025 > Mise en vente de mon silence à 1000 euros/heure annoncée sur les réseaux sociaux.
Pratique enseignante
Depuis 2019 > Enseignement du cinéma expérimental en classe préparatoire d'arts plastiques (CPES-CAAP) et atelier de recherche
Depuis 2009 > Enseignement des arts plastiques dans le secondaire
Formation
1988 > Arrêt de ma scolarité avant la fin de l'année de 3e. Tout était foutu depuis le début. Après avoir doublé le CP à cause de troubles du langage, puis le CM1 pour les mêmes raisons et toutes les soi-disant lacunes que j'ai accumulées, j'ai rapidement compris que j'étais nul aux yeux des soldats. Je voulais pourtant apprendre. Je me souviens de cette profonde envie d'apprendre. Mais il fallait mettre fin à ce désastre sans tarder. Rien ne me convenait. Les bâtiments étaient souvent laids. C'est une banalité de dire que les profs étaient ringards, humiliants, vindicatifs. Tout me semblait laid.
Début de mannequinat pour défilé de mode. Durée : 3 ans. Un moment qui a un peu gonflé mon ego encore faible avant cette période. Être juste un corps me plaisait.
Dessins de vêtements en autodidacte. Désir d'être styliste pour briller et avoir de l'argent, moins pour la création de vêtements, certainement.
1991-1997 > Dessin, peinture, sculpture. Autodidacte avec une attirance pour les dessins et les peintures de Roberto Matta.
1996 > DAEU (diplôme d'accès aux études universitaires). J'ai eu cet examen à la troisième reprise. J'allais peu en cours durant les deux années précédentes. Les cours ne m’intéressaient pas. Je voulais malgré tout obtenir cet examen pour entamer des études suprérieures.
1996-1997 > DEUG (1re année), philosophie, Paris IV. Les enseignants étaient poussiéreux. Rigides. Et j’étais naïf. Je voulais commencer à étudier les philosophes contemporains, ne pas étudier les anciens. Quel idiot.
1997-2002 > DNSEP, École nationale supérieure d'arts plastiques de Paris-Cergy. Ce que j'ai fait de mieux : arrêter progressivement la peinture et la sculpture après avoir découvert le cinéma de Guy Debord et d’Isidore Isou, assister au cours de Bernard Marcadé et de Sylvie Blocher, croiser le sourire de Catherine Pineau et discuter un temps avec elle, faire un maximum de vernissages pour rencontrer des gens et pour montrer ma gueule, aller dans les soirées, baiser… J’aimais montrer ma gueule, ma belle image. Je voulais séduire. Côté parole, ça ne suivait pas vraiment. Je parlais par bribe. Une, deux ou trois phrases, et je m’arrêtais. Quand je devais parler en public, c’était insupportable. J’étais en colère contre moi-même. J’arrivais rarement à dire les choses comme je le désirais. Penser à un mot, et être incapable de le prononcer, c’est la panique. Exemple : une phrase qui commence par “habiter” m’a longtemps posé un problème. Je ne pouvais pas le couper en deux. “Biter”, on ne comprend plus, ou on pense à “bite” évidemment. Pas simple d’avoir toujours un bon synonyme sous la main. Dans bien des situations, je comptais sur mon visage pour parler le moins possible.
2004-2005 > Auditeur libre, Université Paris 8, cours "Art, photographie, identité singulière et collective" de Jean-Claude Moineau
2005-2006 > Master 1, Arts, mention arts plastiques - "Esthétique/histoire des arts plastiques et de la Photographie", Université Paris 8, dirigé par Jean-Claude Moineau